Beurk (1) : le gilet en mohair

Dans ma famille il y a une vieille histoire qu'on aime bien se raconter à chaque Noël : celle d'un arrière-grand-oncle qui avait acheté un pot de peinture verte pour repeindre le portail du jardin... Une fois le portail peint, il restait encore de la peinture, alors il a peint la barrière. Il restait toujours de la peinture, alors il a repeint les volets... et il restait encore de la peinture, alors il a peint tout ce qui lui passait sous la main, y compris le tronc d'un pauvre palmier situé dans le jardin !

Des fois, je me dis que l'hérédité c'est comme un cheveu pris dans le gloss un jour de vent : ça colle et c'est énervant. J'ai pu constater que, de cet arrière-grand-oncle, j'avais hérité de ce même syndrome qui fait que lorsqu'il me reste des pelotes de laine, c'est plus fort que moi, il faut que les tricote jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus. Je ne supporte pas de voir des pelotes restées inutilisées. Cela a pu donner des résultat heureux, comme une mignonne couverture au crochet que j'ai fait pour mon deuxième petit garçon :

mooooooooooh quel amouuuuuuuuur !

Et puis il y a des résultats moins heureux... comme ça :

Cet immonde gilet tricoté avec des restes de mohair est moche et impossible à mettre, car d'une part pas fini (plus assez de laine pour tricoter l'encolure, et évidemment la marque ne fabrique plus cette qualté de laine...), et d'autre part la forme est finalement nulle, et inutile de vous préciser que le mohair c'est in-dé-tri-co-table !!!! Résultat, il reste dans un sac depuis cet été, il feutre tout seul, et il me sort tellement par les yeux que je vais le jeter... ou peut-être le donner à une copine qui recycle les vieux pulls.

Rrrrrrhhhhhhaaaaaaaa !!! Il m'aura énervé ce tricot !